Héraklès Archer

Emile-Antoine BOURDELLE

(Montauban, 1861 - Le Vésinet, 1929)

1909, Plâtre patiné brun clair, MI.53.8

Le visage

Le front plissé d'Héraklès, ses sourcils fins et froncés, figent le héros dans une expression sévère.

Ses grands yeux en amande fixent le ciel, il se concentre pour décocher une flèche pour abattre les oiseaux terrifiants du lac Stymphale.

Le dos

Bourdelle fait le choix d’une nudité totale pour son héros antique, ce qui lui permet de souligner la musculature puissante, très visible au niveau du dos. La virilité exacerbée ainsi exposée est plutôt osée. Le modèle qui posa lui demanda de changer ses traits afin d’éviter de se sentir gêné.

La main droite

Héraklès tient d'une main un arc immense. Flèche et corde sont absentes mais le geste précis et la tension des muscles suffisent à incarner l’action.

Le pied gauche

Ses mains et ses pieds sont si disproportionnés par rapport à sa tête qu'ils ressemblent à des pattes de lion, ce qui renforce l'impression de bestialité et de puissance. Ses orteils semblent agripper le rocher pour s’y maintenir.

La signature

La signature de Bourdelle évolue suivant les œuvres. On peut retrouver son monogramme, ou ici son nom en majuscules accompagné d’une fleur. Le titre de l’œuvre est également inscrit en grec.

La patine

Il s’agit du plâtre original qui a servi aux tirages successifs. Le matériau, initialement blanc comme c’est encore visible sous le socle, a été patinée pour lui donner cette couleur brune et terreuse.