Auguste-Louis-Marie OTTIN
(Paris, 1811 – Neuilly-sur-Seine, 1890)
1840, Marbre, MI.50.890
Contrairement au buste de Madeleine, celui d’Ingres est plus réaliste. Le dynamique créateur se retrouve dans les mouvements de la chevelure, beaucoup moins sage que celle de sa femme. Les mèches se détachent de manière souple, formant même quelques épis.
Ottin contribue à l’aura d'Ingres en lui donnant une expression antiquisante. L'artiste ne dessine pas la pupille offrant ainsi à Ingres un aspect noble et paisible.
Les traits, fortement identifiables, ressemblent presque à un masque mortuaire. Ottin laisse apparaitre le passage du temps : cernes creusées, bouche tombante.
La comparaison des traits avec les nombreux portraits et photographies d’Ingres souligne le réalisme de cette œuvre.
Etienne-François Haro, Portrait d’Ingres âgé, 1867. Huile sur toile. MI.12.2, don de Mme veuve Haro en mai 1912. © Ville de Montauban-Musée Ingres Bourdelle. Photographe Marc Jeanneteau.